Les billets d’avion se vendent à petits prix, les voyageurs recommencent à voyager, les tests PCR pour le retour au Canada ont finalement été retirés pour les voyageurs vaccinés. Je partage donc avec vous aujourd’hui ma liste bien personnelle qui me fait rêver présentement: 5 aventures pour le voyageur gourmand!
Un voyage gourmand: aventure et bouffe
Je crois foncièrement que pour plusieurs d’entre nous la gastronomie fait partie des grandes décisions de vacances, Que l’on soit épicurien curieux, que l’on voyage spécifiquement pour pouvoir aller manger à la table du dernier étoilé Michelin ou que l’on soit dans un tout-inclus au Mexique, les repas font partie de nos meilleurs et, parfois, pires souvenirs.
Je viens tout juste de réserver ma prochaine aventure: San Francisco en avril avec notre fille, Alizée, durant sa relâche printanière. J’ai tellement hâte. Tartine Bakery: here I come.
Mais ce n’est pas parce qu’une aventure est réservée qu’on ne peut pas déjà penser à celle d’après! Voici donc 5 aventures gourmandes qui me font rêver présentement et que j’ajoute à mon bucket list de gourmande nomade! Des destinations où aventure et bouffe se complètent pour une expérience mémorable, à tout coup. On rêve ensemble?
1- Cookie et Cow-girl le temps d’une semaine
Peut-être est-ce la série Yellowstone, peut être est-ce un rêve qui date de mes années d’équitation durant mon adolescence ou encore pour le lien naturel avec mon livre En Feu! mais je rêve d’être Cookie et cavalière dans un cattle drive ou longue randonnée à cheval, quelque part dans le monde.
C’est quoi un Cookie? Et non c’est pas un biscuit
C’est lors de ma randonnée à cheval en Arizona (là où j’ai officiellement eu la piqûre pour un séjour plus long!) que mon Chef de randonnée m’a appris qu’il était aussi un « cookie ». Le cookie dans le monde des cowboys réfère non pas à un biscuit mais au Chef de camp. Chef dans le sens de cuisinier – confident – médecin de fortune et arbitre des arguments enflammés au moment du repas.
La petite histoire dit que le cuisinier est le roi (sans couronne) dans les voyages de cattle drive (rassemblement de troupeau). Les cow-boys dépendant de lui pour leurs trois repas par jour qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse beau, après une longue journée en selle. Plus important encore, on dit que
« le Cookie doit savoir faire du café si fort qu’il ferait flotter un fer à cheval« .
Il existe plusieurs « dude ranch » un peu partout en Amérique, de l’Argentine jusqu’en Alaska.
Les dude ranchs sont généralement des ranchs qui accueillent les invités pour les exposer au mode de vie du cow-boy traditionnel y compris l’équitation, le dodo, du glamping jusqu’à la cabane en bois ultra luxe boho rustique 5 étoiles.
Je vous suggère le site Le dude Ranchers Association pour venir rêver avec moi. Seule chose? Ils me disent que la popularité et la demande est tellement grande depuis Yellowstone qu’il faut planifier son aventure à l’avance.
Mention spéciale pour le Big Sky Cow Girl, un programme spécial pour femmes au Circle Bar Guest Ranch dans le Montana. À 5000 pieds d’altitude, le Circle Bar c’est le BIG SKY et la température parfaite. Margaritas, équitation quotidienne, tir sportif, tir à l’arc, randonnées, dodo et bouffe à partir de 2615$ USD pour 4 copines. Allez les filles, Hiihhaaaaaa!
2- Dodo en ryokan, onsen et souper Kaizeki au Japon
En 2004, chéri et moi avons vécu deux semaines d’aventures gourmandes et dépaysantes extraodinaires au Japon. Deux semaines c’est peu mais ce fut assez pour tomber en amour. Nous étions jeunes et endettés et je rêve depuis d’y retourner avec un peu plus de budget.
Bien que le Japon offre des dodos et repas extraordinaires à prix bien plus abordables qu’on pourrait le penser, je rêve d’un séjour dans un vrai ryokan traditionnel japonais.
Les ryokan sont des auberges de style japonais que l’on trouve dans tout le pays, en particulier dans les stations thermales.
Plus qu’un simple lieu de sommeil, les ryokan sont l’occasion de découvrir le style de vie et l’hospitalité traditionnelle japonaise, incorporant des éléments tels que des chambres en tatami, des futons, des bains de style japonais (onsen) et une cuisine locale, ce qui les rend populaires auprès des touristes japonais et étrangers.
Sumimasen, un souper kaiseki
Les repas dans plusieurs ryokan sont typiquement kaiseki ryori (haute cuisine japonaise) qui proposent des spécialités locales et saisonnières. On parle d’un repas à multiples services, une véritable expérience gastronomique, autant pour les papilles que les yeux (les japonais apportent une importance primordiale à la beauté des plats), de 10 à 14 services.
Le dîner commence généralement entre 18h00 et 19h00, si le ryokan n’a pas d’heure de repas fixe. Les clients peuvent même souvent diner dans leur propre chambre. Dans les ryokan, tout est pensé pour transformer l’espace: la table à diner devient table de chevet, on déroule le futon, et vous voilà installé pour la nuit!
Quel que soit l’endroit, la plupart des gens choisissent de porter leur yukata (kimono de maison) pour dîner, bien que vos propres vêtements soient également acceptables. Il est aussi de mise que vous preniez votre bain avant le souper avant d’enfiler votre yukata! D’ailleurs, les bains y sont parfois si chauds que ça constituera une partie de l’aventure pour cette destination.
Une expérience kaiseki dans les restaurants traditionnels coûtent généralement de 10 000 yens (100$ CAD) à plus de 40 000 yens (420$ CAD) par personne, sans boissons. Le nec plus ultra est évidemment de réserver l’expérience totale, soit la nuit au ryokan, le onsen, le yukata et le souper kaiseki.
Par exemple, je vois que la facture typique chez kikunoi , un double étoilé Michelin à Kyoto, est de 50 000 yens, soit 528$ par personne. Ouch (en japonais).
Bref. Quand nous retournerons au Japon, je réserve un ryokan expérience kaiseki, arigato goizamasu!
3 – Le TMB, Randonnée alpine et fondue raclette en Savoie
Maintenant que j’ai (finalement) vu les Alpes et la Savoie, je ne pense qu’à y retourner! J’ai donc fait quelques recherches et ai vu qu’il est possible de faire une randonnée longue du Mont Blanc, qui me semble toute indiquée pour moi. Question de mériter raclette et fromage et bons vins… et saucissons et Beaufort et charcuteries!
Le Tour du Mont Blanc (TMB) c’est 155km, 8500 mètres de dénivelé. Si ça ne mérite pas du fromage, je ne sais pas ce que ça vous prends 😉
Terres d’Aventures le vend ainsi:
« Encerclant l’imposant massif du Mont-Blanc, le TMB est l’un des sentiers les plus populaires d’Europe. Avec ses 71 glaciers et 400 sommets, cette randonnée alternant versants français, italien et suisse offre un spectacle remarquable à travers les nombreux villages et hameaux réservant un accueil chaleureux et enthousiaste aux voyageurs. Cette randonnée dans un univers de glace offre également la douceur d’un décor pastoral et bucolique fait de vastes alpages pour les troupeaux de vaches. De Courmayeur à la vallée de Chamonix, vous rencontrerez de multiples lacs au milieu d’un écrin de verdure, au gré de votre marche autour du Mont-Blanc. »
Il faut prévoir raisonnablement un périple de sept à dix jours, soit de 15 à 25 km de marche quotidienne selon votre rythme. Comptez en moyenne 1000 m de dénivelé cumulé, positif et négatif, par étape.
Question de vous motiver pour cette randonnée, voici une petite vidéo de la bouffe en Savoie. Avez-vous faim?
Oh et en attendant, vous pouvez toujours faire MA RECETTE de fondue au fromage, ou devrais-je dire, leurs recettes. Les deux me proviennent d’amis d’origine européennes avec qui nous nous sommes liés d’amitié grâce… à notre gourmandise:
- La ‘vraie’ fondue au fromage suisse: la moitié moitié ou fondue frigourgeoise
- La fondue de l’osthéopathe, au Comté, Beaufort et Appenzeller (OMG!)
Voilà, tout est dit. J’ARRIVE!
4- Du Homard vraiment frais en Gaspésie ou aux Îles-de-la-Madeleine
Premièrement, il faut savoir que j’ai un parti pris pour les Îles de la Madeleine car mon grand-père paternel y serait né. J’ai donc un peu d’eau salée dans les veines et le homard fait partie de mon alimentation de base (non? ça ne fonctionne pas comme ça?). Je suis du clan Lapierre-de-Havre-aux-Maisons et non du clan-Lapierre-de- Cap-aux-Meule. Mais j’aime tous les Lapierre… et les autres aussi.
Mais…. ça fait 20 ans que j’y suis allé – LA HONTE! Les jumeaux n’y ont jamais mis les pieds. Ce serait une superbe destination camping mais comme il faut réserver le traversier des mois à l’avance, on finit toujours pas manquer le bateau. Littéralement.
Je vous recommande donc de réserver tôt pour, surtout pour juillet et août, mais je vous recommande aussi les Îles en septembre, car l’été s’y étire et tout sera beaucoup moins achalandé. En fait, les Îles offrent des attraits à l’année longue et on peut même y aller en avion, pour une escapade plus courte.
Les Îles, c’est tellement beau ! La première fois où j’y suis allée comme adulte, je me suis dit: « C’est comme un Cape Cod québécois mais avec moins de monde et moins de bourgeois ». Quoique… les vedettes se l’arrachent désormais. Vous trouverez beaucoup d’informations sur le site de Tourisme Îles de la Madeleine, ici.
La première fois où j’y suis allé quand j’étais petite, j’ai dit: « – Maman, mes bas de laine sont où? ». Dans notre famille, on chante en coeur:
Aux Îles, oublie pas ton bikini et tes bas de laine
Mais ce qui est plus important, c’est que la légende dit que la fois où Les Lapierre y sont allés en camping (fin 70, début 80?), nous avons mangé 50 livres (22kg) de homard à cinq durant les vacances. Oui, oui.
Oubliez votre brushing, oubliez la canicule, les Îles c’est le paradis. Et il n’y a pas que du homard! Du hareng fumé, la boucherie Côte à Côte, le fromage, la Grave, les Madelinots, les guedilles, les pétoncles, la cueillette, ce ciel (oh ce ciel!).
Mais, cette année, c’est déja réservé au moins pour la Gaspésie! Ma grande amie, qui en est native, y a élu domicile secondaire et, comme les bateaux de pêche au homard passent devant la maison, on pourra combiner apéro, festin et vue sur le rocher, à Percé. Ce sera ma première fois en Gaspésie!! – mis à part ce voyage dont toute la famille me parle mais dont je n’ai AUCUN souvenir.
Je m’attends à tomber en amour avec cette Gaspésie dont tout le monde parle. J’ai aussi la ferme intention de m’empiffrer de bourgots, de p’tites crevettes, de maquereau, de bajoues de morue et bien sûr… de homard.
D’ailleurs… pour la partie aventure… Je suis en train d’essayer de réserver ma place à bord d’un bateau de pêche au homards! On se croise les pinces pour moi?
5 – La voie de St-François d’Assise – marcher pour la pasta ET la vista!
Cette aventure-ci, j’en aussi parlé durant l’épisode 3 de notre balado Buvette & jasette. Je rêve de faire un pélerinage depuis des années. Évidemment, j’ai lu beaucoup sur Compostelle, LE pélerinage le plus connu et le plus populaire. Mais les dortoirs, la course pour avoir une place pour la nuit, le trafic piétonnier sur les sentiers me laissent… ambivalente.
Puis, j’ai découvert La via di Francesco. The Way of St-Francis. Le chemin de St-François. Un pélerinage beaucoup moins connu qui relie Florence au travers de la Toscane, la Ombrie, Assise et finalement, Roma. Si si. Imaginez un peu. 550 km de torture aux pieds, de vues digne des dieux et de repas dignes de César.
Marcher le long du Chemin de François constituerait un parcours authentique de l’esprit, à la recherche des profondeurs de soi et du sens de sa propre existence. Pour moi, c’est aussi marcher en Italie, terre que je rêve d’explorer et goûter…. au ralenti. Si vous lisez l’anglais, je vous recommande cet article du journal The Guardian, pour vous donner une idée du potentiel de ce projet.
Et je pourrai manger toute la pasta sans aucun souci de prendre une seule livre!
Sachez que tout comme Compostelle, La voie de St-François suggère de demander un « Crédentiale » qui est le passeport du pélerin et un document de voyage qui l’accompagnera sur son chemin. On dit que la Voie de St-François est plus ardue que Compostelle avec de bonnes dénivelées et beaucoup, beaucoup moins fréquentée.
On ne s’y lance pas comme ça. Mais j’y travaille. Lentement mais sûrement, comme un pélerin.
5 autres aventures pour le voyageur gourmand ?
J’ai au moins 10 autres aventures que j’ai en tête mais on me dit que les lecteurs n’ont plus le temps de lire alors je vais garder la suite pour de futurs billets, si ce billet vous a intéressé.
Ma spécialité est de rêver, je crois qu’une partie de mon bonheur est de chercher la prochaine aventure, une autre partie du bonheur est de le savoir réservé et l’attente du départ et ensuite… il ne reste qu’à en profiter.
Bons rêves gourmands! Bonnes réservations! Bonne aventures!
PS. N’oubliez pas de réserver les restos 😉
Des aventures gourmandes de la petite bette, déjà en ligne!
Lyon, toujours un bon plan pour les gourmands
La Bretagne ❤️🐟
Visite au marché de Charleston, Caroline du Sud
Visite au marché de Sayulita, Mexique