La soupe aux gourganes est certainement la soupe que j’associe le plus à ma famille.
Recette de ma famille: la soupe aux gourganes
Cette soupe est celle que ma mamie (et mon grand-père avant elle), ma maman et mes tantes cuisinent depuis ma tendre enfance et qui nous réchauffe le coeur par temps froid.
Une recette traditionnelle du Saguenay, la soupe aux gourganes gagnerait à être mieux connue ailleurs.
Nourrissante, complète, elle pourrait facilement être végé ou même végane (si on omet le morceau de lard salé). Cette soupe fait une soupe repas parfaite pour le lunch ou les soirs d’hiver où on a pas envie de se casser la tête. Ici, les enfants adorent et chéri aussi!
C’est quoi des gourganes ?
La fève des marais est connue sous le nom de gourgane dans les régions de Charlevoix et du Saguenay-Lac-Saint-Jean. D’origine très ancienne, elle faisait autrefois partie de l’alimentation courante des habitants de la Nouvelle-France. La culture de la gourgane, surtout après le XIXe siècle, sera longtemps identifiée presque exclusivement à la région de Charlevoix où sa présence se maintient, alors qu’ailleurs elle paraît négligée ou même oubliée. Par le biais de l’immigration des Charlevoisiens vers le Saguenay-Lac-Saint-Jean à compter de 1838, la gourgane s’implante aussi dans cette région et y devient une production agricole reconnue. Toutefois, malgré ses grandes qualités nutritionnelles, cette légumineuse occupe une place marginale dans l’alimentation des Québécois d’aujourd’hui. Elle demeure principalement associée à la fameuse soupe aux gourganes, un mets régional typique du patrimoine alimentaire charlevoisien, saguenéen et jeannois.
Source: Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française
Pour les cousins européens, les gourganes sont des fèves, tout simplement. Des haricots fèves ou fèvres, bien gros et dodus qui deviennent crémeux en cuisant.
Pour les anglophones, ce sont des fava beans ou broad beans, yes dear.
Où trouver des gourganes ?
Heureusement pour ceux qui n’habitent pas au Saguenay, on trouve désormais des gourganes surgelées sur le grand Montréal ou même des gourganes séchées, qui font très très bien le boulot.
À vrai dire, à choisir, je préfère les gourganes séchées que celles de Chine, si vous ne pouvez pas mettre la main sur des gourganes fraîches, évidemment.
Pour les cousins, des haricots de lima assez gros feraient très bien le boulot, sinon, il faudrait mettre la main sur quelques semences de gourganes et en faire pousser chez vous aussi. Les plants sont magnifiques, presque dignes de Jack et le Haricot Magique!
À vos gourganes, prêts, partez!
la petite bette xx
Ingrédients
- 15ml (1c. à table) d'huile d'olive, gras de bacon ou beurre
- 110g (1/4 de livre) de lard salé
- 2-3 branches de céleri en petits cubes avec les feuilles!
- 2-3 carottes moyennes en petits cubes
- 1 oignon haché finement
- 2 tasses de gourganes
- 1/2 à 3/4 de tasse (100 à 150g) d' orge mondé (idéalement) ou perlé
- 1 grosse cuillère à soupe d'herbes salées
- 8 tasses (2 litres) d'eau ou bouillon léger
Instructions
- La veille: si vous utilisez des gourganes ou haricots secs, laisser tremper toute la nuit, au moins douze heures. Sauter cette étape si vous utilisez des gourganes surgelées ou fraîches.
- Faire revenir doucement le lard salé en cubes dans l'huile, le beurre ou le gras de bacon (facultatif si vous voulez une version végé!).
- Ajouter l'orge et laisser absorber les jus de cuisson pour environ une minute. Ajouter tout le reste des ingrédients, couvrir avec le bouillon ou l'eau (ou combinaison des deux). Amener à ébullition, puis réduire et laisser mijoter doucement. Deux heures pourraient être suffisantes selon vos gourganes mais mon grand-père et ma maman laissent mijoter encore bien plus longtemps. L'orge doit être cuit, évidemment et les gourganes bien tendres sous la dent. Elles prendront aussi une teinte plus brune en cuisant. Ajouter de l'eau au besoin.
- On peut très bien congeler la soupe aux gourganes. Elle se conservera ainsi pour environ 3-6 mois.
31 réponses
Pour les cousins, je pense que la gourgane doit être connue sous un autre nom, fèves des marais peut-être, puisque dans les pays du Moyen-Orient ils les cultivent et les mangent depuis pas mal longtemps, les Égyptiens entre autres semblent bien apprécier ce haricot.. Ce qui est le plus mystérieux c’est de savoir comment et quand elles ont pu aboutir au Saguenay-Lac St-Jean. Pourquoi au Québec poussent-elles uniquement dans cette région qui est de climat plutôt frais et de courte saison estivale alors que ce haricot vient de pays au climat beaucoup plus chaud?
Toutes des bonnes questions! Une chose que je suis sûre c’est que la soupe est délicieuse! Merci Luc!
Si j’ai pas d’herbes salées, je peux remplacer par quoi svp?
Du sel tout simplement.
Bonsoir Petitebette,
En Belgique, on n’a pas ces légumes (en tout cas pas sous ce nom).
L’équivalent, pour une grosse soupe, est le haricot prêcheur, de la taille d’un pouce (haricot pretcheu, en wallon).
Pour l’orge, je ne sais pas.
Merci pour la recette 😉
Tu dois pouvoir trouver de l’orge! Je suis sûr!
Bonjour! Super bonne recette de soupe! À titre informatif, en France j’ai trouvé la fève des marais fraîche au kilo dans les supermarchés Auchan! Une bonne raison pour les « cousins » d’en faire une bonne soupe bien comme ici au Saguenay!
Bon à savoir! Je passerai l’info!
Elle le dit La fève des marais est connue sous le nom de gourgane dans les régions de Charlevoix et du Saguenay-Lac-Saint-Jean. ………
Bravo pour votre soupe , Mais vous avez oubli.é de parler du Lac St Jean . GROS producteur de gourganes .
Si vous aurai dit : du Saguenay Lac St Jean , ben ca aurai été acceptable .
WoW je suis native du Saguenay et une adoptée du lac, et ta recette est la même que moi., je suis due à cause de toi 😂 en passant elles sont en spécial présentement chez maxi .. merci à toi 😊
Je vais aller faire un tour chez Maxi! Merci Josée!